Ma plus grande peur c’est de ne pas avoir d’enfant.
Ma deuxième plus grande peur c’est d’avoir un enfant…
Ceux qui me connaissent sont familiers avec mes constants dilemmes de vie personnelle.
Ceci étant dit…
Avec la mode aux relations « fast food »; au manque de communication interpersonnelle mais à l’excès de communication télématique; à l’over-exigence du monde et de la société; à la recherche constante de la perfection chez soi mais surtout chez les autres… Comment savoir qu’on est avec Lui, le bon, l’âme soeur, le futur père… ? Surtout avec mon background de vécu, je souhaite encore plus goûter au fameux American Dream. La belle maison en campagne avec la porte rouge, le pneu qui danse avec la brise sous un arbre centenaire, le golden retriever dans la cour, le chéri qui entre après une dure journée de travail en disant « Honey, I’m home! » et les bambins en salopettes qui lui saute au cou… Ahhhhh le si beau American Dream… Mais ce Noah (The Notebook) n’existe pas, ce n’est pas la réalité.
Je descends de mon nuage. Je retombe sur Terre. Outch.
Okay Steph, capotes pas, Noah n’existe pas. Cesse de chercher la perfection, regarde les valeurs, les qualités, les forces et les faiblesses qui feront symbioses avec les tiennes. The clock is ticking… Tic Tac Tic Tac… Mais j’ai peur, terriblement peur que mes exigences et mon insatiable recherche de l’idéal feront en sorte que je n’arrive même pas proche de l’idée d’une famille, de mon American Dream. J’ai 25 (Ahem!) okay 28 ans, et malgré tout, la science n’a pas encore trouvé le moyen de faire reculer l’âge… le temps file…
Peur numéro 1, semi-réglée. Next.
Bon, il a des belles et bonnes valeurs, de fortes qualités, des faiblesses que je trouve acceptables… Et si on a un enfant ?! Get me a paper bag to breathe!!! Peur numéro two embarque dans l’tapis !
Est-ce que j’vais être une bonne mère ? Même avec mon horaire chargé et complètement instable ? Même avec les mariages à chaque samedi pendant 6 mois ? Est-ce qu’il va être en santé ? Est-ce qu’il va être heureux ? Est-ce que j’vais l’échapper ?!?!?!?!?! Est-ce que quelqu’un d’autre va l’échapper ?!?!?!?!?!?!? Par maladresse, par peur, par je ne sais quoi… Est-ce que quelqu’un va lui faire du mal ????? De la peine ?!?!? Je ne veux pas qu’il manque de rien, je veux qu’il soit en santé, heureux, qu’il ait du succès dans ce qu’il entreprend, qu’il soit amoureux… Est-ce que ça va durer avec le père ? Ahhhhhhhhhhhh !!!
Je crois que ma peur vient du non-contrôle de la situation, du futur, des éléments externes… Germaine ?! Moi ?! Pffffffffffff tellement pas !!! Lâche prise, relaxe, prends ton pouls… fais confiance !
Peur numéro 2… on verra en temps et lieu !
Par pur plaisir 
Allo Stéphanie,
J’ai été peu sonnée, remuée, triste par ton message. Il n’y a encore pas si longtemps tu écrivais unebelle lettre à ton fils qui a fait le tour du Québec.. TU as un enfant! D’accord, tu n’es pas la personne qui l’éléve mais tu es sa mère, Certains diront BIOLOGIQUE, pour te dissocier complètement de lui. Certains veulent croire que nous les mères d’origine ne sommes qu’une commodité, un canal par lequel un enfant naît pour aller dans une autre famille. Cependant, nous sommes mères et le resteront pour la vie. TU es mère de cette enfant. Tu lui as donné 9 mois de ton temps, tu l’as cajolé, tu lui as chanté des chansons, and so on…..
Et tu ne l’as jamais oublié…. encore aujourd’hui tu y penses à tous les jours. Alors, oui, tu es une maman. Tu n’as pas eu la chance de lui chanter ces mêmes chansons dans sa petite enfance, mais tu aurais certainement aimé le faire…. et tout ce que tu aurais souhaité faire avec lui, fait que ton titre de maman est toujours là, et restera pour la vie!
Maintenant que tu as dévoilé ton secret à une grande partie de la Francophonie (via France 2 et demain TV5), tu peux allègrement répondre à la question : combien avez-vous d’enfant? Un.
Un garçon que je n’élève pas mais que je chéris tous les jours dans mon coeur.
Tu vois, il y a 10 ans, tu avais des doutes sur ta capacité à devenir mère, et aujourd’hui encore ces doutes persistent. Rien n’a changé sinon que tu as terminé tes études, que tu as un emploi. Est-ce que cela fera de toi une meilleure mère? Pas certaine. La mère que tu étais, il y a 10 ans avait les mêmes craintes. L’amour que tu portais à ton fils, est le même aujourd’hui. Il est peut-être même plus intense encore.
Oui, tu es une maman. D’accord, tu n’as pas été présente pour le voir marcher, pour le voir dire ses premiers mots, mais stp, reconnais que tu as ce fils et qu’il est bel et bien ton fils. C’est notre devoir même. L’adulte adopté qui apprend que son parent a pensé à lui, ne l’a pas oublié, pense un peu son chagrin! Ton fils sera certainement content de pouvoir lire la lettre que tu lui as écrite. Elle est la preuve tangible que tu ne l’as pas oublié.
Mais, être ce même fils et lire aujourd’hui dans ton texte que tu n’as pas d’enfant, mon coeur saignerait!…. Je n’y comprendrais plus rien. Hier tu te dis ma maman et aujourd’hui je n’existe plus.
Je comprends ce que tu as voulu dire,(tu ne peux pas toujours écrire en référence à ton premier enfant) mais maintenant que nous connaissons ton histoire, il est important de nuancer ton propos pour toi et pour ton fils.
Stéphanie, vous êtes liés pour la vie. Et cela, tout parent adoptif ou toute autre personne doit le comprendre. Et quelqu’un qui oserait te dire que tu n’es pas maman, se tromperait haut la main. Peut-être qu’ici, il n’y a que les mères comme toi et moi et toutes les autres qui ont confié qui pouvons nous comprendre. Voilà, entre autres, pourquoi je te remercie de prendre la parole pour faire parler de nous un peu.
J’ai la chance d’avoir eu deux autres enfants avant d’avoir confié mon 3e à l’adoption. Et lorsqu’on me demande combien j’ai d’enfants et bien maintenant je dis trois!!! Mais dans les premiers temps, je disais deux pour éviter les questions et parce que c’était dur, mais depuis 2 ans environ, je ne cache plus ce fait. Je me sens entière.
UN jour, tu auras, je te le souhaite la chance de te faire appeler maman par ton fils, et de recevoir une carte pour la fête des mères et pourquoi pas entretenir une relation avec lui. En attendant, toutes tes questions sont bien légitimes pour l’enfant à venir, mais souviens-toi ce sont les mêmes questions que tu te posais il y a 11 ans!
La perfection n’existe pas, et je suis certaine que le fait que déjà tu te poses ces questions, que tu feras de ton mieux quand tu deviendras maman pour une 2e fois!
Salutations,
Kathleen
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Tu as bien raison Kathleen. Une partie de moi n’ose pas m’appeler maman parce que je n’ai pas eu la chance de lui montrer comment monter à vélo ou comment lacer ses souliers… mais une immense partie de moi se sent tout même maman… Par mon amour, mes pensées et mes gestes. Merci pour le temps que tu as pris pour m’écrire ce commentaire réfléchi qui vient du coeur. :)
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J’ai exactement les memes craintes que toi. J’ai un passé disons pas tres reluisant mais le coeur qui est tjrs ressortis en est un qui ne sera jamais brisé…
5 avortement (non desire pour ma part) pour differentes raisons et une fille partis je ne sais ou et pour qui je n’existe pas…
Tu as mon e-mail si ca te dis de jaser… En tout cas, je t’invites a le faire.
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