22 semaines et 5 jours… 159 jours avant d’ouvrir un « write new post » et de commencer ces lignes avec toi en tête [et surtout dans mon coeur].
Tu fais parti de ma vie depuis quelques mois seulement mais tu y resteras pour toujours.
Tu as été réfléchi, discuté, re-réfléchi, re-discuté et tellement, mais tellement désiré. Avant même que tu sois réellement là, on t’aimait inconditionnellement. Je n’veux pas dire que nous on t’voulait plus que d’autres couples peuvent vouloir un enfant, ça n’se mesure pas vraiment et en bout d’ligne, c’n’est pas un concours, mais on t’voulait en ta. Tu as été notre souhait à chaque fois que l’heure montrait les même chiffres, tu as été dans nos pensées quotidiennes, tu as été dans bien des prières de notre entourage, tu as été le sujet de plusieurs discussions, l’idée de toi m’as même fait commencer la méditation et le lâcher prise; et même que de ne pas t’avoir était ma plus grande peur.
On t’a d’abord vu embryon (le plus beau d’la journée selon les techniciennes !) et les dix jours qui ont suivis étaient les plus long de notre vie. C’est en plein magasinage de Noël, dans un rayon du défunt Sears que l’infirmière d’OVO nous a appelé. C’est ton papa qui a répondu, je n’avais pas les couilles d’accueillir la nouvelle par quelqu’un d’autre que lui. Quand j’ai entendu les mots « donc c’est Ok, dimanche pour une deuxième prise de sang… » j’ai levé les yeux pleins d’eau vers mon homme, mon amoureux, mon Moins-nouveau-toujours-tout-beau-homme-extraordinaire-dans-ma-vie, et quand il a raccroché, on s’est enlacé pour laisser aller les larmes d’espoir, de bonheur et d’amour qui cognaient enfin à notre porte.
Un rêve se réalisait, nous allions faire équipe pour le plus beau rôle qui soit, être tes parents. Notre tour était arrivé.
Les premières semaines étaient stressantes, j’te l’avoue. L’inquiétude de l’insécurité du premier trimestre, l’attente de la première échographie, on baigne dans l’néant et l’espoir que tu t’es bel et bien accroché à moi comme on s’accroche à une bouée en plein naufrage. T’aurais dû nous voir la face à l’échographie pour la clarté nucale. On a pleuré, mais pleuré j’te dis. Fini l’temps où tu ressemblais à une peanut isolée en plein milieu d’un bassin noir, tes traits, on les comprenait. On voyait tes jambes, tes bras, ton petit nez tout rond et surtout, ton petit petit coeur qui battait si vite. Un des plus beaux jour de notre vie.
Et maintenant, ça fait plus de 3 semaines que j’te sens grouiller à chaque jour. Tu n’peux pas savoir quel bonheur que ça me procure. J’ai été chanceuse certaines diront, j’ai une grossesse très facile. Aucune nausée, sans douleur ni fatigue et même que si c’n’était pas d’la bedaine qui n’entre plus dans mes jeans favoris, je n’aurais pas l’impression d’être enceinte. Mais de t’sentir bouger, ah ça par contre, ça m’fait sourire à chaque fois, my heart skips a beat et mes pensées voguent vers toi. Je suis enceinte. Un petit être d’amour, un mix parfait de lui et moi m’habite jour et nuit.
Depuis que je sais que tu es là, il n’y a pas un jour où je n’me réveille pas de bonne humeur en remerciant la vie de m’permettre de vivre cette merveilleuse expérience à nouveau et d’enfin pouvoir te ramener à la maison après 9 mois. Tu restes avec nous cette fois-ci. Promis, j’te laisserai pas partir.
Merci de nous avoir choisi. On n’sera pas parfait, mais on va faire notre possible et on le fera toujours avec amour et respect.
– Maman –
Par pur plaisir 