Parce que j’aime écrire, j’adore lire ! Je bookmark par ci, bookmark par là et j’me gâtes à la fin d’une journée d’emails, de retouche, de j’te-book-dans-l’agenda-ici par une heure de lecture parmi mes bookmarkeux. La semaine dernière, une amie m’a partagé un texte qu’elle a lu sur Facebook en me disant que ça serait mon genre de truc. Ça fait que j’ai lu, j’ai souri, j’ai aimé, j’ai demandé et maintenant je vous l’publie.
So here it is, un texte de la très talentueuse humoriste Mélanie Couture ! Enjoy et on s’rejase mardi prochain !
Quand t’as le tabarnack facile
par Mélanie Couture
Quand t’as le « tabarn*ck » facile…
Y’a des moments où le mot tabarn*ck est toujours prêt à bondir sur tes cordes vocales pour aller s’écraser sur tout ce qui te fait chier. Des moments où malgré l’acharnement à bien faire les choses, les résultats ne se pointent pas. Ça arrive à tout le monde.
Habituellement les trucs te font chier mais tu les essuies du revers de la main parce que t’es capable d’en prendre pis que le bonheur se lève avec toi.
La phase du « tabarn*ck », c’est pas cool pour toi, pas cool pour les autres qui t’entourent. Les bulles dans ton champagne se transforment en clous de girofle. T’as ben beau essayer de trouver ça bon, c’est comme licher du wasabi, c’est sûr que tu vas pleurer un p’tit peu après.
Je te parle pas de dépression, je parle du roller coaster de la vie. Les passes où tout t’irritent comme si le spandex dans tes jeans était devenu du papier sablé. Rien à voir avec la dépression ou les SPM. Les SPM on est habituées de dealer avec, on a juste à sortir le gros pichet de sangria avec ben des fruits parce que les fruits ça fait de la belle couleur quand tu frappes le fond du pichet. Pis on va se le dire, c’est toujours plaisant de téter de la bouffe imbibé de vin/rhum/liqueur juste avant que la nature te rappelle mensuellement que t’es une femme. Ça te ramène inconsciemment au moment paisible du biberon pis ça te donne un break.
Mais y’a des moments dans le roller coaster of life où ton chariot se balance dans le creux du rail un peu trop longtemps. Tu sais que y’a des enfants qui crèvent de faim au Québec pis des pays en guerre mais TES bibittes te font chier et le cerveau y’a juste envie d’être en « cr*ss ».
(NB : la phase du « tabarn*ck » vient toujours avec un shitload de synonymes.)
Tu relaxes au soleil et l’oiseau chante. Habituellement tu lui dirais bonjour en inspirant l’air frais, les yeux fermés, mais là tu le fixes. Son chant sonne faux et sa rouge gorge te donne envie d’mettre tes doigts autour pour qu’il arrête d’inspirer l’air frais que t’essaies d’avoir dans TES poumons. Y’a rien fait le pauvre pitpit, y’a juste fait sa job de pitpit. Mais ça change pas que tu vois un caillou dans ton angle mort pis que pour deux secondes tu t’imagines lui pitcher en pensant que toutes tes frustrations vont partir avec le fameux caillou pour ensuite s’envoler à jamais avec l’oiseau. L’oiseau, qui lui va se dire : « ben voyons que cé qu’elle a elle à matin !!?? »
Elle a la phase du « TABARNACK », c’est ça qu’elle a.
Ça arrive à tout le monde et ça va passer, je te promets que je ne menacerai personne avec une chainsaw.
-Love Mama Mel.