La fête des Pères c’est dimanche.
Le « c’est quoi un père pour moi » m’a longtemps trotté dans la tête… voici le pourquoi du comment :
First…
Mon père a [s’cusez mon français] crissé son camp quand j’t’ai plus jeune et ne donne plus vraiment signe de vie… Sauf un Like ici et là sur une nouvelle photo Facebook. T’as compris, il ne m’appelle pas et ne m’écrit pas à ma fête, ni Noël, ni le jour de l’An ni même un des jeudis dans la semaine des quatre jeudis ! Il ne sait pas c’est quoi être un père ni comment essayer de l’être. Sans l’excuser, j’peux l’comprendre, c’est pas donné à tout l’monde l’instinct paternel.
FYI une tape dans l’dos à 13 ans quand tu viens de perdre ton chum d’une semaine, c’est pas réconfortant. C’est juste encore plus triste.
Second…
Mon beau-père est arrivé dans notre vie à un moment où j’étais rendue trop vieille pour le recevoir comme « père remplaçant au 3ème but » et surtout avec un ostie d’caractère d’ado en puberté qui faisait fi de toute forme d’autorité, surtout celle d’une personne qui représentait le « t’es pas mon père ! »
J’ai toujours voué un immense respect pour l’homme dans la vie d’ma mère, je l’présente toujours comme étant mon beau-père, il nous a fait une place, nous a ouvert les bras dans sa vie et les levait même dans les airs en criant un « Yessss !!! » quand j’marquais un point au volley… Mais j’ai toujours eu un énorme besoin d’indépendance face à mes parents parfumé d’un sentiment de « J’ai pas eu d’père, j’en n’ai pas besoin, j’capable tu seule ! »
Fak tsé…
Depuis que j’te connais, ma définition d’un père s’est précisée… J’en connais des pères, plusieurs même, mais j’ne les côtoie jamais au quotidien. Toi oui. On fait même dodo dans l’même lit.
Tu t’lèves au moins une fois par semaine en plein milieu d’la nuit parce que t’entends la p’tite crier « Papaaaaa !!! Papaaaaaaaa !!! Papaaaa !!! PA-PAAAAA !!!! » à l’autre extrémité du corridor…
Tu t’fais réveiller environ une fois par semaine par une p’tite cocotte au pied du lit qui pleurniche parce qu’elle a fait un cauchemar. Ça fait que tu t’lèves, tu vas la r’coucher en lui disant que tout est correct, que t’es là, tu lui flattes le dos, lui donne un câlin, lui dit que tu l’aimes et tu lui donnes un bec su’l front.
Tu prépares son lunch à chaque matin… sandwich au creton, au jambon ou pâtes blanches avec un peu d’beurre, réchauffées au micro-ondes pour qu’le beurre fonde mais refroidies au congélateur avant d’le mettre dans l’lunch avec un p’tit pot d’fromage qui pu à part pour qu’elle puisse décider tu seule d’la quantité qu’à veut mettre…
Tu vas la porter à l’école, marche avec elle, lui met le sac-à-dos su’l dos… « Allez hop ! Je t’aime et bonne journée ! »
Tu vas la r’chercher après le travail en transportant son sac-à-dos pour elle…
Tu fais à souper, t’écoute ta plus vieille raconter ses histoires de secondaire… « Une telle la fait chier, pis l’autre yé rendu con parce que tsé… Ah pis l’prof de géo a fait ça, pis Papa peux-tu signer ça et Papa peux-tu me reconduire là-bas samedi avec telle et telle et telle… ? »
Tu fais leur lavage, les torche, donne un bain ici, fais l’taxi par là, va faire l’épicerie parce que selon elles « [soupir d’elles] y’a pu rien à manger icitte !!! » [soupir de nous], tu manques une journée de travail parce que l’école a téléphoné « Mamzelle Pingouin fait d’la fièvre »…
…
Un parent parfait ça n’existe pas. Un père sans défauts, c’est dans les histoires de princesse ça. Mais pour moi, un vrai père, c’est comme toi.
Bonne fête des vrais pères ! Je t’aime.
P.S. Et bonne fête des vrais beaux-pères François !
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