La vie n’est pas juste, c’est faux. Elle n’est pas injuste non plus. Elle est. Point.
Même si l’humain croit connaître tout, découvre tout, essaie de tout contrôler, de tout deviner, de tout créer… de tout détruire… la vie elle, c’est la vie. Elle restera toujours plus forte, plus grande; maître d’elle même.
Il y a tant de choses que je ne connais pas, que je ne comprends pas, qui me dépasse et me bouleverse.
Pourquoi la vie a quitté mon oncle si vite ? Pourquoi il n’est plus ?
Ce doux solitaire au grand besoin d’être entouré, ce voyageur rêveur, missionnaire… Ce frère, ce fils, cet ami, ce collègue, cet oncle.
Sa vie a été parsemé d’épreuves, de bosses, de montagnes russe, de chemins qui se croisent et de quelques répits, surtout dernièrement. La vie commençait à lui sourire, à lui tendre la main doucement, à l’aider à se relever, à l’encourager, à lui donner une tape dans le dos… à lui donner espoir d’un futur heureux et harmonieux.
On cherche toujours à comprendre le pourquoi d’un drame, à lui donner une raison d’avoir été, une excuse pour l’accepter plus facilement. Ça nous rassure, panse notre coeur, berce notre peine et donne un bec-et-bobo sur notre âme.
Au moins on venait de fêter les 60 ans à maman et toute la famille était là (ou presque). Même matante du Mexique, même frèrot de Vancouver, même eux, même elle, même lui…
Jeudi le 13 avril 2017, la journée a paru durée 72 heures. Alors que maman et moi t’attendions pour dîner comme à [presque] chaque jeudi, je m’attendais à t’ouvrir la porte tout sourire en disant « Hey Ray ! ». Mais au lieu d’ouvrir la porte sur l’homme souriant que tu es étais, c’est plutôt le regard triste d’une jeune police militaire que j’ai accueilli avec étonnement. Cette jeune femme qui souhaitait sûrement être ailleurs mais qui a marqué ma vie à jamais. L’annonce de ton décès nous a scié les deux jambes, nous a coupé le souffle, on s’est écroulé, s’est effondré en questionnement, en pourquoi et en comment se peut-il.
Après avoir fait les pires appels qu’une grande soeur peut faire à ses frères et soeurs, après avoir reçu Capitaine et Padre à la maison, on s’est assis pour souper en mémoire de toi. Je t’ai acheté une plante, un cactus de Noël avec plein de belles fleurs rouge. Cette plante, c’est la vie, c’est la continuité de ta présence, de ton sourire, de ta douceur, de ton amour pour la nature et sa beauté. J’vais m’assurer que tu sois toujours des party de famille comme tu l’as toujours été.
Oncle Ray, tu as été un homme d’une gentillesse, d’une générosité et d’un dévouement à aider son prochain comme peu de gens savent le faire. Merci de nous avoir partagé qui tu es, merci pour ton regard en image sur la nature, la beauté dans la simplicité de l’humain et tous les lieux merveilleux du monde que tu nous a fait découvrir en 4×6.
C’est dans l’ignorance de où tu es à présent qu’on te souhaite d’être bien, heureux, en paix et surtout sans souffrance. On s’ennuie déjà de toi.
Repose en paix oncle Ray.